Mercredi 5 août :
Le lendemain matin les troupes ne sont pas très vaillantes mais le clafoutis aux abricots cuisiné spécialement pour nous par notre hotesse, associé à sa gentillesse nous remettent d'aplomb. Finalement elle nous calcule le prix d'un gîte d'étape. Nous sommes émerveillés de sa gentillesse.
Cette fois c'est Martine qui prendra la marche un peu plus tard car elle a un pneu crevé et doit le faire changer. Il y a heureusement un garage tout près qui s'en occupe. Pendant ce temps nous prenons le chemin mais dès 11 heures Michel doit récupérer Noémie qui souffre de ses coups de soleil. Les filles tiennent jusqu'au pique nique et partent avec Michel visiter l'ancien séminaire du Puy qui nous sert de gîte ce soir. Elles en profitent pour doucher le chien au tahiti douche car il s'est roulé le matin dans une bouse de vache!
Nous ne sommes plus que trois à marcher en fin d'après midi pour l'arrivée au Puy mais la vue vaut la fatigue. C'est proprement majestueux.
Depuis la colline qui domine la ville la vue est majestueuse. Il va nous falloir descendre puis remonter dans les ruelles escarpées mais, en attendant, notre regard couvre toute la ville avec Notre Dame de France qui la domine. Michel vient nous chercher au pied de Saint Michel d'aiguilhe et nous découvrons le séminaire.
Ce soir nous aurons un vrai restaurant. Nous en cherchons un pas trop loin et trouvons finalement un chinois. C'est l'occasion de demander à nos filles ce qu'elles pensent de cette année. L'avis est unanime : les étapes ne doivent pas être trop longues; C'est promis l'année prochaine on essayera de ne pas dépasser 25 kilomètres par jour.
En fait de gîte c'est un hôtel joliment rénové (hôtel du Brabant - Saint Maurice de Roche)qui est normalement fermé mais qui nous a laissé les clefs pour que nous puissions faire halte. Les filles devaient dormir sous la tente mais il y a eu mauvaise compréhension et finalement elle dormiront dans les chambres avec nous. Les chambres aménagées pour recevoir des familles sont assez spacieuses pour accueillir tout le monde, nous sommes juste un peu inquiets sur le montant de l'addition mais la fatigue étant là nous ne discutons pas et savourons le confort. Heureusement d'ailleurs car Vinciane fait un malaise alors que nous sommes à table. Nous la portons dehors et elle fait un crise de spasmophilie que Muriel réussi à lui faire passer en la forçant à respirer très lentement. Elle a de la fièvre et nous suspectons une insolation. Aspirine et dodo..même traitement pour Noémie et repos pour tout le monde.

Arrivés au camping (camping municipal d'Arlanc)et une fois les tentes montées, nous nous rendons à proximité de la tente où doit avoir lieu le repas. Nos filles sont paniquées de devoir partager un repas avec ces vacanciers un peu balourds. Nous leur expliquons qu'il s'agit d'une leçon d'ethnologie mais elles se tiennent à deux mètres derrière nous qui sommes déjà à un mètre de la foule et ont l'air complètement étrangères. Pendant le discours du maire, Martine repère deux personnes qui ont l'air un peu à l'écart (comme nous) et discute avec eux. Il s'agit de deux hollandais qui ont acheté une propriété du côté de Moulins et qui visitent la région en campant un jour ici un autre là. Pendant que nous discutons avec eux, nos filles ont pris les choses en main. Elles ont réservé dix places en bout d'une table ménageant un espace pour que personne d'autre ne vienne se mettre juste à côté de nous et, ayant retrouvé le sourire, elles nous annoncent que nous pourrons dîner en compagnie des hollandais qui ont l'air enchantés de ces dispositions. Tant pis pour la mixité sociale, nous passons une excellente soirée en dégustant une potée excellente elle aussi.
La halte à JOB est l'occasion de demander aux filles ce que ce nom évoque pour elles; Nous excluons d'emblée la marque de papier à cigarette. Les réponses nous amusent :
L'étape normalement doit être courte 18 kilomètres mais en une demie-journée il ne faut pas chômer. Martine, Marie et Lucie avec Bénédicte et Vinciane commencent à Marcher d'un bon pas et arrivent rapidement à Combre. Elles sont très fières, 35 minutes au lieu des 45 prévues. Devant le chalet de ski de fond, elles font le lien avec Muriel et Marie-Pierre et repartent toutes ensembles d'un bon pas. Las! au bout d'une heure, étonnées de ne pas voir les marques du GR elles réalisent qu'elles se sont trompées et reviennent jusqu'au chalet pour repartir sur le bon chemin. Elles ont perdu deux heures et pas mal d'énergie.
Nous avons normalement 4 bonnes heures de marche pour arriver à Lavoine. Nous décidons de pique-niquer à peu près à mi-chemin et de prendre la route aussitôt après le déjeuner pour arriver en fin d'après midi à Selongey. Très vite nous retrouvons la forêt et sa fraîcheur. Le soleil est déjà trus chaud mais protégés par les arbres nous avançons bien. Vulcain est surveillé de près et, alors qu'il vient de lever une piste, nous arrivons à le récupérer et le tenons en laisse jusqu'à la jonction avec Michel qui se fait vers midi; A une heure, nous sommes prêts à repartir.
Jeudi 24 juillet, départ en bon ordre à 9 heures. Nous souhaitons laisser le chien dans la voiture car il boîte. Une porte laissée ouverte par Michel qui charge les bagages, lui donne l'occasion de s'échapper et de nous rejoindre alors que nous sommes déjà à la sortie du village. Vinciane fait l'aller-retour pour le ramener à la voiture. Après la pause déjeuner il ne se laissera pas faire : dès que l'une de nous commence à lacer ses chaussures, il prend de l'avance sur le chemin, bien décidé à marcher avec nous (voire à courir sans nous sur une trace. A nous dans ce cas d'attendre qu'il ait perdu la bête et revienne à son point de départ. Cela prend parfois 20 minutes).


Le dimanche 20 juillet nous reprendrons notre route vers Compostelle là où nous l'avons laissée l'année dernière. Notre but cette année est Lavoine où si nous marchons bien Chabreloche.