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  • UHART MIXTE - SAINT JEAN PIED DE PORT

    jeudi 7 novembre

    C'est sous le soleil que nous entamons cette dernière étape de l'année. Ce soir nous arriverons à Saint Jean Pied de Port et demain nous reprendrons la route pour retrouver chacune notre quotidien

  • CHARRITTE - UHART MIXTE

    mercredi 6 novembre

    C'est avec beaucoup d'émotion que nous demandons à la patronne du gîte de nus prendre en photo avant notre départ. Grâce à elle et à son mari, nous sommes reposés et nous avons des habits propres et secs. Tout ce qu'il faut pour bien marcher.

    arrivée au gîte de l'escargot.

    Le gérant de l'auberge devait fermer mais il a repoussé la fermeture d'une journée pour nous accueillir. Une fois les douches prises il nous voit revenir bredouilles de l'église qui est en face du gîte mais fermée et gentiment il nous explique que nous aurions dû lui demander la clef. Il nous la confie et nous pouvons faire une prière et visiter cette église qui a la particularité d'avoir une estrade beaucoup plus vaste qu'habituellement. Effectivement nous avons quitté le Béarn et sommes maintenant au pays basque. Traditionnellement les hommes et les femmes ne se mélangent pas dans les églises : donc le femmes prient en bas et les messieurs en haut. Nous verrons d'autres églises dans la région et elles sont toutes sur le même modèle.

    La patronne nous a cuisiné pour le dîner une fabuleuse tapenade avec des saucisses maison rôties. Ces repas sont une vraie récompense pour les marcheurs mais aussi l'expression d'une véritable amitié de l'hopitalier pour le marcheur. Nous en sommes très touchés.

  • SAUVELADE - LICHOS

    lundi 4 novembre

    Il a un peu plu dans l'après midi mais une fois changés, nous profitons de l'éclaircie pour aller visiter l'abbaye.

    Le gîte est confortable et comme nous sommes seuls, nous nous étalons un peu. Nous profitons de la cuisine pour nous cuisiner poëlée et nous avons un réfrigérateur pour nous tout seuls où stocker nos  provisions.

    mardi 5 novembre

    Heureusement que nos affaires ont bien séché la nuit car le départ  le lendemain matin se fait sous la pluie.

    Sauvelade.jpgConfiantes dans le proverbe "pluie du matin n'arrête pas le pélerin", nous prenons le chemin mais Anne se contente de prendre la photo.

    La pluie s'arrête effectivement un peu plus tard pour laisser place à une vraie tempête. Nous voilà un peu inquiètes. Muriel qui connaît bien la forêt se demande si nous ne devrions pas raisonnablement nous mettre à l'abri. Nous décidons de continuer et de cesser de marcher si le vent souffle toujours lorsque nous serons dans la forêt.

    Nos voeux sont exaucés : Lorsque nous nous trouvons dans la vallée et aussi dans la forêt le vent a cessé mais la pluie a repris et elle ne cesse pas. Nous avons retiré nos lunettes et marchons le nez par terre sans rien voir du paysage. Muriel gagne son premier galon en nous annonçant que sa chaussure gauche est pleine d'eau. Au fil des pas c'est à qui annoncera la progression de l'humidité qui malgré nos capes s'infiltre par capillarité. Lorsque l'une des deux Bénédicte annonce que l'eau arrive à sa petite culotte l'autre triomphe en annonçant qu'elle en est au soutien gorge....

    Nous appréhendons le moment du déjeuner. Si nous nous arrêtons, nous risquons de prendre froid dans nos habits trempés et nous ne pourrons pas repartir. Nous téléphonons à Michel pour qu'il nous apporte des sandwiches que nous dégusterons debout le bâton à la main non pas pour passer la mer Rouge mais pour garder notre chaleur humaine. Un abribus abrite nos agapes et nous repartons.

    La pluie n'a pas cessé, nous sommes toujours dans la vallée et les petits ruisseaux décident de ne pas faire de grandes rivières mais de sortir de leurs lits et d'inonder le chemin. Nous avons ainsi un passage un petit peu délicat que nous assurons grâce à une palette miraculeusement posée là et qui partira emportée par les flots après nous avoir aidées à traverser.La galère.jpg

    Le gîte n'est pas à Lichos mais à Charritte. Il est tenu par un couple de retaités qui s'est mis en quatre pour que la soirée nous réconforte de cette dure journée. Malgré la température assez douce ils ont fait ronfler le poêle et nos chaussures bourrées de papier journal vont pouvoir sécher. La machine à laver et le séchoir à linge sont mis à notre disposition pour que nous puissions nous changer et la maîtresse de maison nous prépare un chocolat chaud merveilleux.

    Pendant le diner nous échangeons avec nos hôtes qui sont béarnais et non pas basques (attention ne pas confondre). Finalement cette étape nous paraît une des meilleures du séjour et nous remercions la météo horrible qui nous a donné l'occasion d'apprécier l'hospitalité de nos hôtes.

     

  • ARTHEZ DE BEARN - SAUVELADE

    lundi 4 novembre

    Pauvre petit Triton !

    Où vas-tu gentil petit triton
    Dans ta jolie livrée à deux tons ?
    Où coures-tu charmant petit triton ?
    Braver les criminels charretons ?

    Est-elle si jolie cette tritonne ?
    Et préfères-tu les petites friponnes ?
    Est-ce ta nature de braver les routes
    Pour, de l’autre côté, coûte que coûte,

    Mener ta vie, valeureux triton ?
    Làs ! Malheureux, las ! Hardi triton !
    Sur cette route bitumée, vient-on ?
    Te voilà perdu, pauvre triton…

     

    Une bonne partie du chemin passe sur des petites routes de campagne sur lesquelles nous voyons beaucoup de ces jolis tritons malheureusement écrasés car ils n'ont pas traversé assez vite. Anne prend le temps de les photographier et leur écrit un poème qui ne leur rend pas la vie mais nous ravit.

  • LOUVIGNY - ARTHEZ DE BEARN

    samedi 2 novembre

    Nous sommes accueillis à Louvigny par une jeune de 25 ans qui est venu s'installer dans le ferme de son grand-père.

    Il en a fait un gîte d'accueil pour des groupes de musiciens ou des gens de passage.

    Son repas du soir est fabuleux. tous les produits ou presque viennent de la ferme. La soupe de tomates à la graisse de canard a un goût que vous n'avez jamais imaginé. Le confit de porc ne vous donne même pas l'idée de compter les calories tellement il est ferme et goûteux. La conversation est à la hauteur du repas car Guilhem et son amie Céline sont prêts à échanger sur leurs vies riches en expérience et sur les vôtres.

    Les chambres d'hôtes sont confortables et douillettes. On a envie de revenir passer quelques moments plus longs car ce soir les yeux vont vite se fermer pour pouvoir repartir ressourcés demain matin.

    camino 2013.jpgPlus que 963 kilomètres si l'on en croit cette borne mais les kilomètres ne sont peut-être pas calculés sur le CAMINO.

     

    Dimanche 3 novembre

     

    A ARTHEZ nous dormons au gîte communal.

    Nous sommes en train de récupérer après nos douches lorsque quelqu'un frappe au carreau. Il s'agit d'une pélerine cosmopolite à elle toute seule. Elle est polonaise, a commencé le CAMINO en partant d'Autriche; elle voulait passer par l'Italie où elle s'est fait voler toutes ses affaires et en plus draguer. Elle a donc rebroussé chemin pour passer par la Suisse. Là elle s'est fait tondre dans l'espoir de décourager les propositions masculines et la voilà toujours décidée à continuer jusqu'à Saint Jacques. Mais cela fait trois jours qu'elle dort sous la tente, elle voudrait une nuit en gîte pour avoir une douche et pouvoir laver ses affaires. Nous la faisons entrer et lui proposons de prendre avant tout une douche pendant que Michel ira à la recherche de la gérante du gîte ce qui un dimanche ne sera ps forcément très facile.

     

  • MIRAMONT SENSACQ - LOUVIGNY

    Vendredi 1er novembre 2013

    Nous avons décidé de repartir de Miramont-Sensacq et de coucher dans le gîte dont nous avons été exclus l'an dernier.

    Cette expérience comme toutes celles qui sont faites sur le chemin nous a fait réfléchir. Paradoxalement les donneurs de leçons nous ont plutôt confortés dans l'idée que personne d'autre que nous -mêmes ne doit nous imposer notre chemin. Mais nous comprenons bien que ceux qui n'ont pas de voiture doivent être prioritaires dans les gîtes qui leurs sont réservés. Après comment juger de la priorité? Quelle est le plus digne d'être accepté entre un marcheur sans sac qui a marché 30 kilomètres dans sa journée et celui qui prote son sac pendant 10 kilomètres? Quel est le statut de celui qui utilise le service de transport de bagages? Il est vrai que dans ce dernier cas le chauffeur n'a pas besoin de nuitée mais encore? Lorsque le gîte n'est pas complet (ce qui est presque toujours notre cas puisque nous marchons hors saison d'été) vaut-il mieux le laisser à moitié vide plutôt que refuser les marcheurs accompagnés d'une voiture balai?

    Cette année comme les autres nous marchons avec notre voiture balai ce qui permet à l'une de nous qui n'est pas en bon état physique et qui n'a pas un moral très haut de marcher avec nous, de se doper le mental grâce au chemin et de finir l'étape en voiture lorsque ses jambes ne la portent plus. Ce chemin à mi-temps c'est sa thérapie annuelle et nous sommes heureux de pouvoir la lui offrir. Merci à tous les pélerins rencontrés qui nous ont accueillis et qui ont partagé leur expérience avec nous. grâce à eux notre Caminos évolue et nos chemins de vie aussi.