Mardi 18 octobre :
Il a un peu plu hier soir mais ce matin le soleil est au rendez-vous.
Nous laissons Michel se débrouiller et partons avec l'intention de prendre notre petit déjeuner dans le premier bistrot ouvert venu. Ironie du sort il nous faut marcher jusqu'à POO et nous nous retrouvons dans le même établissement que l'année dernière. Le petit déjeuner est toujours aussi copieux et comme, cette fois-ci, nous avons fait 3 bons kilomètres à pied, nous lui faisons honneur. Didier complète même les tartines par un sandwich à l'omelette qu'il paraît savourer.
Bien réveillés et restaurés nous prenons le chemin et comme il est assez facile nous pouvons reprendre nos habitudes des années passées à savoir commencer notre journée par une dizaine de chapelet. Les intentions ne manquent pas : Nos familles, nos amis sont dans nos pensées et dans nos coeurs. Aujourd'hui nous pensons à nos anciens, ceux qui sont partis, ceux qui sont encore là certains chez eux d'autres en institution. Nous pensons aussi à ceux qui les soignent. Rythmés par la prière nos pas se succèdent facilement et nous arrivons assez vite à l'ancien monastère San Antolin pratiquement en ruine. Nous contemplons la plage 
puis passons devant un élevage de cochons petits et, noirs!Quelques temps après, nous trouvons une église dont les bancs de pierre autour du cimetière nous offrent un appui pour pique-niquer. La fontaine nous permet de remplir nos gourdes avant de repartir pour Nueva où nous arrivons vers 17 heures. Le gîte est en fait un appartement où nous sommes seuls. Chaque chambre a sa douche et ses toilettes mais il n'y a ni cuisine ni même de pièce pouvant servir de salon.Une fois les douches prises nous explorons le village à la recherche d'un restaurant. Le seul qui pourrait nous accueillir mais qui nous parait cher n'acceptera de toutes façons pas de nous servir avant 20h30. Nous décidons donc de pique-niquer dans une des chambres arrosant notre festin d'une bouteille qu'Agnès a sauvé du mariage de Clarisse pour la partager avec nous. 
L'ambiance est bonne et une fois la bonne humeur bien installée, nous pouvons demander à Michel de bouleverser le programme pour grouper les étapes du lendemain et du surlendemain. Cela fait une grosse étape de 31,5 kms mais nous fait gagner un jour. Michel a attrapé le rhume que Martine avait hier. Il se mouche toutes les 10 secondes et a probablement un peu de fièvre. Dans cet état il n'arrive pas à s'opposer à notre proposition et nous allons vite nous coucher pour pouvoir faire face à cette longue marche le lendemain.