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  • SAINT COME D'OLT - ESPALION

    lundi 9 août : Le réveil commence doucement et les plus actifs sont en train de ranger leurs affaires lorsque Noémie encore toute ensommeillée, descend de son lit et enfile son sweat qu'elle avait laissé par terre et qui a reçu dans la nuit sa couverture. Sur son ventre une punaise un peu affolée par la lumière cherche où se cacher. Martine lui offre l'hospitalité dans un mouchoir et l'écrase sans autre forme de procès. Il y a un peu de consternation dans la pièce. Nous étions presque persuadés de nous être alarmés en vain.

    Marie cependant paresse encore dans son lit lorsqu'elle aperçoit quelque chose qui bouge sur son sac de couchage; En moins de temps qu'il ne faut pour le dire elle est debout et s'agite. Le mouchoir meurtrier de Martine est toujours là. La punaise n'y survit pas.

    Cette fois tout le monde s'agite. Chacun secoue vigoureusement son sac de couchage par la fenêtre avant de le rouler. Michel va chercher les sacs en plastique de 100 litres que nous lui avions demandé d'acheter en prévision et chaque sac est enfermé. Cela fait un peu bohémien mais nous espérons ainsi éviter une colonie de punaises dans nos voitures. Chacune de nous lavera à l'arrivée à 60 ° tout ce qui peut l'être. Le rest séjournera 48 heures au congélateur avant d'être la vé à 40°. La pharmacie nous fournit une bombe d'insecticide capable de tuer les larves de punaises pendant 4 mois. Bref nous comprenons brutalement que le principe de précaution adopté par notre ministre de la santé n'est pas un vain mot et qu'en matière de punaises plus encore que de grippe A "mieux vaut prévenir que guérir"punaises.jpg. Bref, certains d'avoir rompu le cycle de reproduction de ces petites bêtes, nous pouvons prendre nos bâtons pour cette dernière journée de marche.

    Objectif : Le déjeuner et nous prendrons la route après. Muriel et Marie-Pierre en convoi avec Bénédicte et Michel pour Selongey. Les legris que Vincent est venu chercher pour Laguiole où il ont loué un gîte pour une semaine.

    De Saint Côme à Estaing il n'y a pas grande différence d'altitude. Cependant le GR 65 nous fait escalader les pentes d'un ancien cratère jusqu'à la vierge de Vermus qui domine Espalion et il nous faut redescendre jusqu'au Lot. vierge Vermus.jpgDu coup nous sommes un peu fatiguées en arrivant à Espalion le pont vieux.jpget bien qu'il ne soit que 11 h 30 nous nous arrêterions bien dans le jardin en centre ville en bordure du camping s'il n'y avait pas un énorme concours de pétanque avec flon flon et barraques de foire. Nous passons donc le pont vieux et trouvons un coin tranquille dans les faubourgs de la ville au bord du Lot pour attendre Vincent et pique niquer.

    le lot.jpg
    Voilà notre semaine terminée. Nous rangeons les bâtons jusqu'à l'année prochaine !

  • AUBRAC - SAINT COME D'OLT

    Dimanche 8 août : Vinciane est partie tôt ce matin prendre un bus puis un train puis un avion pour la Corse; Michel l'a emmené à 110 kilomètres de là pour qu'elle prenne son bus. Seulement voilà, il a emporté avec lui le pain que nous avions promis de partager avec les autres pélerins de la grange. C'est une nouvelle fois l'occasion de tester l'extrème serviabilité de notre hotesse. Avec le sourire elle prend sa voiture et va à Nasbinals nous acheter du pain. Nous ne savons comment la remercier mais elle minimise son geste en nous affirmant qu'elle aurait dû y aller de toutes façons un peu plus tard dans la journée !

    Donc c'est l'estomac plein et le coeur joyeux que nous prenons vers 8 h 45, le très joli chemin dans les sous-bois qui doit nous amener  à Saint Chely d'Aubrac où nous espérons assister à la messe de onze heures.

    St chely.jpgSeulement les quatre filles qui nous restent traînent loin derrière nous. Nous comprenons assez vite qu'elles ont décidé de rater la messe. toutefois c'est extrémement fatigant de marcher si lentement et nous appréhendons une mauvaise marche pour toute la journée si elle n'accélèrent pas un peu. Renseignements pris il y a les vêpres au couvent de Saint Come d'Olt à 6 heures et nous leur annonçons que nous remplacerons la messe par l'office du soir en précisant qu'elles ne seront pas obligées d'y assister. C'est magique ! Elle reprennent une marche normale et nous arrivons à onze heures juste à Saint Chely ce qui nous empêche de visiter l'Eglise car la messe commence. Eglise StC.jpg

    Nous continuons jusqu'à l'Estrade où nous déjeunons puis sous un soleil bien plombant, nous continuons une route que nous croyons facile mais qui chaleur aidant ne nous fait arriver qu'à 5 heures à Saint Côme d'Olt.

    clocher St Côme.jpgDe la hauteur nous voyons d'abord le curieux clocher en vrille que nous verrons encore mieux de la fenêtre de notre gîte. Saint Côme est un charmant village médiéval qui a gardé en centre ville ses ruelles et sa tour de garde, laquelle est transformée (nous sommes habitués) en gîte d'étape. six lits tout en haut pour les quatre filles, Michel et Bénédicte. Muriel et Martine partageront le dortoir du dessous avec quatre autres pélerins.

    Nous avons prévu de partager le dîner des ursulines dans le couvent où nous somes allées (sans les adolescentes) écouter les vêpres et faire un partage d'évangile à trois dans le cloître. Couvent de Mallet - Les Ursulines.jpg

    Ce sera l'occasion de dire au revoir à plusieurs pélerins avec lesquels nous avons partagé ce chemin : Un couple avec un jeune adolescent de 17 ans rencontré à Saugues, le couple de Valérie et, les trois amies parisiennes rencontrées à Aubrac et le groupe qui était avec nous à l'auberge de jeunesse du Puy. Chacun va continuer son chemin au sens propre comme au figuré mais nous sommes heureuses d'avoir pu les rencontrer.

    gîte St Côme.jpgLa salle commune du gîte nous abrite pour faire les comptes et nous rejoignons nos lits. La nuit, dans les projecteurs qui illuminent le clocher on peut apercevoir le ballet des oiseaux de nuit qui nichent dans le clocher et vont et viennent en silence. Ils ne sont pas gênés par les cloches qui sonnent les heures et les demies; nous non plus, cela berce ceux qui dorment et tient compagnie à celles que le sommeil fuit car elles ont l'impression d'avoir senti des punaises. On y revient ! les sacs de couchage aspergés de répulsif et les draps imprégnés de citronnelle nous finissons par tous dormir d'un sommeil profond.

  • FINIEYROLS - AUBRAC

    samedi 7 août :Petit déjeuner à la table d'hôtes. Nous retrouvons nos dix marcheurs plus un couple et nous commençons à être presque intimes à force de cheminer ensemble et de nous retrouver dans les mêmes gîtes. Le makila n'a pas encore été retrouvé malgré les prières, les coups de téléphone passés à différents organismes aux frais de la propriétaire et même les visites aux gîtes environnants faites avec sa voiture prêtée de bon coeur. En voilà une qui donne toute son âme aux pèlerins et nous le sentons bien à la voir se démener pour nous apporter ce qui peut nous manquer, s'assurer que les confitures maison nous conviennent, enfin nous offrir sa chaleur et son sourire dont nous nous souviendrons tout au long de la journée de marche. Un gîte comme on les aime.

    Nous sommes en marche depuis environ 3/4 d'heure lorsque nous apercevons deux grandes tentes blanches en forme de yourtesyourtes.jpg à l'entrée de RIEUTORT D'AUBRAC. En nous rapprochant, nous entendons des éclats de vois et des menaces. C'est le propriétaire des tentes qui menace un cycliste de le rouer de coups s'il ne part pas dans les 10 secondes. Ce cycliste qui voulait lui demander une douche avait commis l'erreur de poser son vélo sur le mur de clôture à l'intérieur de la propriété; Il était en train de partir sans discuter alors que le propriétaire hurlait toujours lorsque nous sommes passées à leur hauteur. Le nom du gîte nous a particulièrement amusé compte tenu du caractère de son propriétaire : "l'Ange Gardien".

    RIEUTORT.jpgNous nous sommes retrouvés avec le pèlerin cycliste autour du joli abreuvoir de Rieutort pour commenter cette conception de l'accueil des pèlerins sur le chemin de Saint Jacques.

    Nous avons prévu de déjeuner à NASBINALS. Nous y arrivons tôt mais ne pouvons pas visiter l'église car il y a un mariage.Nasbinals.jpg

    Nous croyons que l'étape sera très courte et qu'il reste à peine 7 kilomètres avant AUBRAC aussi nous ne déjeunons pas au centre ville. Michel a entendu parler d'une ferme abandonnée à 1 kilomètre de la ville. Nous y allons mais au bout d'un kilomètre et demi, nous trouvons bien une ferme mais elle n'a pas l'air abandonnée et nous nous dépêchons de pique-niquer en espérant ne pas voir arriver le propriétaire.

    L'étape de l'après-midi est beaucoup plus longue que prévue. La route est dure, caillouteuse avec de nombreux dénivelés; C'est une troupe épuisée qui découvre vers 16h30 la "Grange Pélerine".

    Imaginez une authentique grange d'environ 30 mètres de long dont le toit a été remplacé par de la tôle et les quelques meurtrières soigneusement bouchées par des plaques de verres. Sous le soleil ardent il fait atrocement chaud et il n'y a pas un souffle d'air. Martine au téléphone avait eu une conversation fort intéressante avec le maître des lieux et se réjouissait d'une nuit authentique dans le foin. Le propriétaire a de l'abbé Pierre l'allure longiligne et la barbe. L'aménagement de sa grange fait aussi penser à un relais d'Emmaüs. Le premier tiers du bâtiment est encombré d'objets allant des outils de jardin à un tableau de la révolution en passant par des abris de chantier en bois ou en plastique. Sur la droite une cuisine aménagée de bric et de broc avec des cuisinières de récupération, un évier dont la robinetterie est montée à l'envers (un papier scotché au dessus prévient de cette particularité); le "bar" est construit avec une tablette posée sur deux bûches mal équarries, de hauteurs différentes et si on ne s'appuie pas dessus il tient bien.

    Les deux tiers restant de la grange constituent le "dortoir". C'est avec le sourire que le propriétaire nous propose de choisir un carton que nous placerons dans le foin à l'endroit que nous voulons réserver pour la nuit. Noémie d'emblée invoque son rhume des foins et demande à planter sa tente; ses soeurs et cousines ne veulent pas l'abandonner et disent qu'elles dormiront avec elle ;Bénédicte qui calcule vite pour une fois se dit que deux fois trois places cela fait six et comme elles ne sont que cinq, elle squatterait bien la sixième place ;Michel prend de la polaramine car malgré le peu de temps qu'il a passé dans la grange les yeux le piquent et son nez le gratte. Il essaye de ranger les bagages dans la volvo pour se dégager une place pour dormir lorsqu'il surprend Muriel en train de mesurer l'arrière de sa voiture.

    Pour éviter une mutinerie, Bénédicte propose un goûter "chez Germaine" le café restaurant de la place. C'est hors de prix mais ça réconforte. Puis nous décidons de profiter de l'accord que "l'abbé Pierre" a passé avec la municipalité et d'aller prendre nos douches à la tour des anglais restaurée en gîte communal.tour des anglais.jpg

    C'est là que le miracle se produit. Il y a dans cette tour la liste de tous les lits réservés avec le nom des réservataires. Or nous découvrons qu'un dortoir de 8 places avec un lit supplémentaire pour faire 9 est réservé au nom de Legris. C'est trop vrai pour être une coïncidence. Michel se dépêche d'aller payer pour assurer la réservation et c'est le sourire aux lèvres que nous pouvons partager le repas avec les autres pèlerins à la grange. La soupe de légumes préparée par le propriétaire, le cantal acheté par la fille du dit propriétaire qui assure avec son mari et ses enfants une soirée sur trois, les crêpes cuites par nos filles, les discussions avec les autres pèlerins dont un jeune couple et trois amies parisiennes, la vaisselle faite en commun et en riant, tout est merveilleusement sympathique et restera un des bons moments de ce pèlerinage.

    Pour la nuit à la tour des anglais, prière de ne pas oublier de prendre nos précautions. Nous sommes au troisième étage, et chaque étage compte 20 marches !

  • LES ESTRETS - FINIEYROLS

    vendredi 6 août : Au petit matin en allant chercher le chien dans la voiture, nous voyons de minuscules stalactites sur les barres de toit. Nous sommes à 1300 mètres, c'est vrai, mais nous ne nous attendions pas à ce qu'il gèle la nuit début août dans le sud de la France; Pourtant il faut se rendre à l'évidence, la couverture mise en rideau sur le parebrise arrière est bien gelée !

    A 8 h 45 pourtant au moment où nous prenons le départ, il fait déjà plus de 15 ° et la journée promet d'être chaude. Nos amis du groupe de 10 nous confient une mission : Il s'agit de retrouver le "makila" que l'un deux a perdu hier sur le chemin. Ce makila lui a été donné par son père qui avait fait le pélerinage de compostelle avec et il voulait faire lui même le chemin avec ce bâton gravé par son père.makila.jpg

    Dès le premier calvaire, nous posons nos petites pierres symbolisant nos prières en demandant que ce pélerin puisse retrouver son makila chargé de l'affection de son père.

    Aumon A.jpgNous sommes parties tôt en pensant que l'étape serait longue. Vers 10h30 nous nous arrêtons à AUMONT AUBRAC pour visiter l'Eglise. Suit une pause pipi, puis une pause croissant, pause carte postales, pause distributeur de billets... Une vraie parenthèse dans la vraie vie avant de retrouver le calme du chemin. A la sortie du village, nous saluons les forces de police, dernier rempart de la civilisation avant de retrouver le chemin et son paysage sauvage, clotures de pierres, pâtures de vaches et les calvaires tous jonchés de pierres ou de pommes de pin, signes des prières de tous les marcheurs.

    Le chemin se poursuit au milieu des pâtures et nous voyons de plus près ces vaches de race aubrac qui semblent s'être maquillées en notre honneur. vaches.jpgElles semblent très pacifiques mais il s'agit de bien tenir le chien car à vouloir leur aboyer dessus il pourrait bien se faire encorner par une vache défendant son veau ou par un taureau.la chaze.jpg

    Ce sentier bordé de pierres se poursuit jusqu'à LA CHAZE où nous déjeunons. Puis nous recommençons à marcher jusqu'à Finieyrols où le gîte "LES GENTIANES" nous attend.

     

    Petit coup d'oeil en passant, à la chapelle de Lasbros chapelle Lasbros.jpgdont l'intérieur s'allume à chaque fois que quelqu'un entre pour nous permettre d'admirer la statue de la vierge à l'intérieur.lasbros.jpg

     

     

    Arrivés aux Gentianes les filles vont monter les tentes et nous vérifions que les autres occupants du gîte prendront leur dîner à la table d'hôte pendant que nous occuperons tout l'espace de la cuisine. Une seule marcheuse désire utiliser la cuisine et nous la laissons nous précéder. Heureusement car les steaks hachés que nous faisons cuire enfument la cuisine, le couloir et même les chambres. Ce n'est pas grave pour nous puisque la cohabitation avec Bénédicte nous oblige à dormir la fenêtre ouverte. Elle a une tactique assez efficace pour trouver dès l'arrivée dans un gîte, la position stratégique qui lui permettra d'avoir la gestion d'au moins une fenêtre pour laquelle elle s'assurera qu'il y aura de l'air et de la lumière.

    Nos voisins de chambrée voyagent avec un âne (plutot une annesse : Nina). Ils ne sont pas pélerins, juste marcheurs et l'âne sous la responsabilité de leur fils de 8 ans porte les bagages. Ils font comme cela 12 kilomètres par jour et contrairement à la famille rencontrée au Sauvage sont très souriants. Nous voilà réconciliés avec les marcheurs à âne.

  • LE SAUVAGE - LES ESTRETS

    Jeudi 5 août : Le réveil des filles sous la tente est difficile. il y a eu du vent et de la pluie toute la nuit et elles ont eu froid. Marie a une grosse réaction à une piqûre d'insecte sur le bras (punaise?). Elle va aller revoir le médecin de Saugues qui a déjà soigné Noémie. En fait la responsable est probablement une fourmi et avec un anthistaminique ce sera passé en deus ou trois jours.

    Pour les autres nous espérons leur redonner le sourire en allant visiter dans la grange une famille de six enfants (10 ans - 9 mois) qui fait le pélerinage avec un âne. L'âne est là et c'est le plus aimable de la troupe. Parents et enfants ont un air revêche et ne nous dirons pas un mot de leur périple. Il ne nous reste qu'à prendre la route sous un petit crachin qui s'il ne nous donne pas le sourire, nous oblige à avancer pour ne pas avoir trop froid. Au bout d'une heure et demie environ la pluie s'arrête et sans nous en apercevoir nous avons trouvé notre rythme. La route est facile, nous resterons sur la hauteur jusqu'à ce soir. Nous traversons des terres pauvres qui ne peuvent nourrir que des moutons et sommes à 11 heures et demie à Saint Alban où nous devons déjeuner; Un terrain de foot nous semble l'endroit idéal pour pique-niquer d'autant que les anciens vestiaires offrent un abri contre le vent.

    Saint alban.jpgL'Eglise de Saint Alban possède ce curieux clocher portant trois cloches alignées que nosu avons déjà remarqué dans plusieurs villages depuis Le Puy.

    Le chemin de l'après-midi est aussi facile que le matin.Vers 16 heures nous arrivons au gîte. Il s'appelle le Gévaudan et nous rappelle la terreur qui régnait dans cette région au 18ième siècle dont 104 victimes recensées ont fait les frais entre juin 1764 et juin 1767.gevaudan-2.jpg

     

    Le gîte (le Gévaudan) est confortable et propre. La propriétaire prend des mesures efficaces pour lutter contre l'envahissement de ses lits par les punaises puisqu'elle passe tous ses lits à l'insecticide une fois par semaine mais elle refuse de céder à la psychose. Elle nous conseille de ne jamais poser nos sacs sur les lits pour éviter de faire voyager les bestioles, de bien secouer nos sacs de couchage avant de les refermer et de les ouvrir d'un coup sec à l'extérieur avant de nous installer. Un peu de répulsif par là-dessus et nous devrions faire le pélerinage sans trop de cohabitation avec ces cimicidés.

    170px-Vp_Gevaudan-vue-out.jpg140px-Vp_Gevaudan-dortoir.jpg
    Nous partagerons le sortoir avec un pélerins qui est de retour de Compostelle. Il est parti du Puy le 14 avril dernier et sera de retour au Puy le 8 août. Ses longues marches en solitaire l'ont rendu peu loquace à moins qu'il ne soit affolé par le groupe de 10 pélerins que nous rencontrons depuis le Puy. Ils étaient au Sauvage hier avec nous et déjeunent à la table d'hôte. Très sympathiques, leur nombre les rend cependant assez bruyants. Toutefois nous partageons une bonne soirée en pique-niquant à côté d'eux. Le soir venu nous allons enfermer le chien dans la voiture et montons nous coucher.

     

  • SAUGUES - LE SAUVAGE

    Mercredi 4 août : A 8 h 45 nous partons en même temps que les ânes et que les autres pélerins. anes.jpg

    Nous saluons les marcheurs du gîte qui étaient avec nous à l'auberge de jeunesse du Puy, les quatre jeunes qui étaient avec nous à Montbonnet  (et dont une des marcheuses a profité de la voiture de Michel pour se racheter des chaussures de marche à Saugues), les trois soeurs aussi avec nous à Montbonnet  et un groupe de 10 qui nous double et que nous doublons plusieurs fois par jour depuis le PUY. Pour la première fois le soleil paraît décidé à briller, la route est plate et facile.

    Nous arrivons à midi au Falzet où nous avons rendez-vous avec le déjeuner et à 13 h30 reprenons la route pour une après midi aussi facile que la matinée.

    Gîte Sauvage.jpgUn peu avant 16 heures nous apercevons de loin la magnifique ferme fortifiée qui sera notre étape de ce soir. Il s'agit d'une ferme templière du 11ième siècle rachetée par le conseil général de Haute Loire qui permet ainsi aux marcheurs de profiter de ce bâtiment.

    Dans notre aile il y a possibilité d'accueillir environ 30 personnes en dortoir de cinq à huit places. Le gîte est plein et les filles dormiront sous la tente. A chaque étage une douche et un WC pour environ 20 personnes. C'est sommaire mais propre. La pélerine qui partage notre dortoir nous reparle des punaises de lits car ses compagnons n'ont pas voulu faire halte ici sous prétexte que ces jolies bestioles gîtent aussi dans ce beau lieu. La bombe d'insecticide achetée pour désinfecter le panier du chien nous sert à vaporiser les lits. Nous aurons éventuellement des crises d'asthme mais repartirons sans punaises...punaise.jpg

    Michel est toutefois prié de se procurer pour la suite du voyage du répulsif qui nous permettra de tenir ces petites compagnes loin de nos sacs de couchage sans mettre notre santé en péril.

    Pour le repas nous avons prévu des pizzas mais le four électrique de la cuisinière n'est pas branché. Nous faisons du feu dans la cheminée monumentale et chauffons les pizzas sur le grill. Même Michel qui n'aime pas la pizza se régale et la chaleur du feu est supportable dans la mesure où nous sommes à 1200 mètres d'altitude et où la température clémente de la journée à bien chuté avec le coucher du soleil. La nuit serait calme sans l'arrivée vers 10 heures du soir de cyclistes espagnols qui doivent dormir dans la chambre contigüe à la nôtre et nous demande une douche. Lorsuqe nous leur indiquons les sanitaires ils explique qu'ils veulent des serviettes. Nous avons très peur pour les nôtres qui sèchent en bas devant la cheminée. Finalement je ne sais pas comment ils se débrouillent mais le lendemain nos seviettes sont toujours à la même place.

  • MONTBONNET - SAUGUES

    Mardi 3 août : Au réveil Noémie et Lucie qui ont dormi sous la tente ont entendu la pluie une bonne partie de la nuit et ne sont pas très reposées. Vinciane, Marie et Marie-Pierre reconnaissent qu'elles étaient un peu serrées mais sont ravies. Nous prenons le petit déjeuner avec les autres marcheurs du gîte et nous préparons à partir tandis que Martine doit emmener Noémie chez le médecin car elle refait un malaise. Nous craignons qu'elle n'ait attrapé le palud en Inde alors qu'elle a une grosse bronchite compliquée de la fatigue de son retour d'Inde et du décalage horaire. Elle va dormir toute la journée au gîte de Saugues.

    8h30 départ. Nous retrouvons sur le chemin des marcheurs déjà vus au Puy ou sur la route de la veille. Le début de la marche se fait sous les nuages mais sans pluie et nous arrivons à Saint Privat d'Allier vers 10h30 alors que les nuages se lèvent. Cela nous permet d'admirer ce joli village dont les filles vont visiter la boulangerie.St Privat.jpg

    Martine nous rejoint peu avant ROCHEGUIDE vers 11 heures et nous continuons sur PRATCLAUX. Nous avons l'impression que nous y serons très rapidement mais il y a une grosse descente pierreuse et glissante qui nous retarde et nous n'arrivons à Pratclaux que vers 12h15; Encore somme-nous chanceuses car les pélerins passés avant nous ont fait cette descente sous la pluie.

    Du coup nous décidons de déjeuner à Pratclaux plutôt qu'à Monistrol d'Allier.Mon. d'A.jpg Cela permettra de reprendre la marche plus doucement car c'est à peu près plat jusqu'à Monistrol et après il y a une grosse montée puis une petite descente jusqu'à SAUGUES.

    Saugues est une très jolie petite ville. Le gîte communal est très bien agencé;Un dortoir par étage. Nous profitons d'un dortoir de cinq lits avec salle de bain douche et WC privatif. Normalement les filles devraient aller au camping mais comme le dortoir est assez grand nous décidons d'installer par terre quatre matelas clandestins (plus le chien). Du coup nous ne ferons signer que cinq créanciales au gérant...

    SAUGUES.jpg

    Comme au Puy il nous faut nous organiser pour partager la salle commune avec les autres occupants du gîte. Nous retrouvons certains pélerins déjà vu à l'auberge de jeunesse du Puy et échangeons nos impressions sur la marche. Nous voyons aussi les ânes qui apportent les bagages de certains pélerins arriver et nous les verrons repartir demain matin,  faisant le tour des gîtes où il y a des bagages à prendre.

     

  • LE PUY - MONTBONNET

    Lundi 2 août : Lever 6h30 pour être à l'heure à la messe. Nous prendrons nos petits déjeuners au retour. Nous sommes surpris du nombre de personnes assistant à la messe; nous devons être entre 150 et 200. Presque tous restent pour la bénédiction donnée par l'évêque qui a célébré. C'est l'occasion de savoir d'où vient chacun. Il en vient des quatre coins de la France, d'Ecosse, d'Allemagne, de Belgique et même du Canada.

    creanciale.jpgNous demandons aussi nos créanciales qui nous sont forcément données par un religieux et ce qui nous est demandé n'est pas un paiement mais une participation aux frais, librement consentie. Pour tous nous recevons un chapelet et une petite médaille portant la coquille d'un côté et la vierge du Puy de l'autre. Nous prenons aussi une intention de prière et porterons à notre tour la prière d'un ou une anonyme qui souhaite que son neveu retrouve le goût de vivre ou que sa fille réussisse sa vie. C'est l'occasion de remercier dans notre coeur ceux qui l'année dernière ont porté nos prières.st Jacques.jpg

    Noémie est au bord du malaise. Nous pensons à une crise d'hypoglycémie et revenons vite à l'auberge pour le petit déjeuner.

    Propres, nourris et chaussés correctement, nous prenons nos bâtons et à 10 heures nous nous lançons sur le GR 65.

    Vers 13 heures nous retrouvons Michel pour une pause déjeuner. Il pleuvine. Un habitant du village nous propose d'utiliser sa grange comme abri et nous sommes une fois encore charmés de la gentillesse des gens d'ici.

    La route se poursuit sous un temps clément, pas trop de pluie un petit vent pour nous sécher et nous rafraîchir. A Ramourouscle nous découvrons une ravissante petite chapelle.Ramourouscle.jpg

    Nous y faisons une courte halte car nous sommes presque arrivées à Montbonnet où  nous devons dormir.

    Le gîte (l'Escole - M. & Mme PINON) est une ancienn école rénovée. capacité d'accueil 18 personnes à l'intérieur. Accueil chaleureux mais un peu forcé.

    Jean-Mi.jpgLe gîte est plein et les filles doivent dormir sous la tente. En fait Jean-Mi le propriétaire du gîte refuse les chiens non seulement à l'intérieur et dans sa cour mais aussi dans le champ où les filles doivent dormir et ce même si le chien est dans la tente et n'en boue pas. C'est pour sa sécurité dit-il car il se promène la nuit. Les filles ne sont pas rassurées du tout, et furieuses. Vinciane s'organise donc un dortoir dans le coffre de la volvo où elle passera la nuit avec deux cousines et son chien.

    Et nous avons aussi notre première leçon de savoir vivre avec les punaises de lit. Martine prend les choses très au sérieux et dort très mal. Le reste du groupe a l'impression que les propriétaires du gîte font un peu de psychose et nous écoutons d'une oreille distraite, négligeant d'acheter pour 12 euros une minuscule bouteille de répulsif que la propriétaire du gîte nous propose. Nous prenons notre pique nique dans le coin salon pendant que les autres marcheurs partagent le repas à la table d'hôte cela ne facilite pas les discussions et très vite tout le monde va se coucher.

  • DEPART DU PUY

    Dimanche 1er août :

    Pour la quatrième année nous nous préparons à marcher sur les chemins qui mènent à Saint Jacques de Compostelle.

    L'année dernière nous sommes arrivés au Puy et voulons repartir cette année avec la messe d'envoi des pélerins. 7 heures du matin à la cathédrale !

    Nous prenons donc la route de Selongey jusqu'au Puy ce dimanche. Arrivée au Puy sous un magnifique orage qui transforme la rue en torrent charriant des pierres. Nous attendons sagement dans la voiture la fin de l'orage et rejoignons l'auberge de jeunesse où nous occupons deux chambres.

     Eglise Saint Michel d'Aiguilhe (1).JPGUne fois installés nous allons visiter Saint Michel d'aiguilhe; C'est l'occasion pour nous de tester la gentillesse des Auvergnats : Il est six heures et cela ferme à 17h45. Le guichetier nous laisse cependant monter, nous confiant les clefs de la Chapelle, à charge pour nous de bien refermer et de lui redonner les clefs en repartant. Cette petite Chapelle tout en haut de ce pic est très émouvante et nous prenons le temps d'un prière à Saint Michel. Saint-Michel d'Aguilhe -.JPG

    En repartant nous refermons soigneusement la porte et admirons le magnifique porche.Saint-Michel  Facade polychrome.JPG

     

    Nous pouvons, juste en dessous, contempler toute la ville. Nous revoyons le chemin par lequel nous sommes arrivés l'année dernière et découvrons notre route du lendemain.

     

     

    De retour à l'auberge, nous prenons notre tour pour occuper la cuisine car un groupe est déjà là et il n'y a pas plus de 10 places autour de la table; à nous neuf nous faisons le plein.