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FINIEYROLS - AUBRAC

samedi 7 août :Petit déjeuner à la table d'hôtes. Nous retrouvons nos dix marcheurs plus un couple et nous commençons à être presque intimes à force de cheminer ensemble et de nous retrouver dans les mêmes gîtes. Le makila n'a pas encore été retrouvé malgré les prières, les coups de téléphone passés à différents organismes aux frais de la propriétaire et même les visites aux gîtes environnants faites avec sa voiture prêtée de bon coeur. En voilà une qui donne toute son âme aux pèlerins et nous le sentons bien à la voir se démener pour nous apporter ce qui peut nous manquer, s'assurer que les confitures maison nous conviennent, enfin nous offrir sa chaleur et son sourire dont nous nous souviendrons tout au long de la journée de marche. Un gîte comme on les aime.

Nous sommes en marche depuis environ 3/4 d'heure lorsque nous apercevons deux grandes tentes blanches en forme de yourtesyourtes.jpg à l'entrée de RIEUTORT D'AUBRAC. En nous rapprochant, nous entendons des éclats de vois et des menaces. C'est le propriétaire des tentes qui menace un cycliste de le rouer de coups s'il ne part pas dans les 10 secondes. Ce cycliste qui voulait lui demander une douche avait commis l'erreur de poser son vélo sur le mur de clôture à l'intérieur de la propriété; Il était en train de partir sans discuter alors que le propriétaire hurlait toujours lorsque nous sommes passées à leur hauteur. Le nom du gîte nous a particulièrement amusé compte tenu du caractère de son propriétaire : "l'Ange Gardien".

RIEUTORT.jpgNous nous sommes retrouvés avec le pèlerin cycliste autour du joli abreuvoir de Rieutort pour commenter cette conception de l'accueil des pèlerins sur le chemin de Saint Jacques.

Nous avons prévu de déjeuner à NASBINALS. Nous y arrivons tôt mais ne pouvons pas visiter l'église car il y a un mariage.Nasbinals.jpg

Nous croyons que l'étape sera très courte et qu'il reste à peine 7 kilomètres avant AUBRAC aussi nous ne déjeunons pas au centre ville. Michel a entendu parler d'une ferme abandonnée à 1 kilomètre de la ville. Nous y allons mais au bout d'un kilomètre et demi, nous trouvons bien une ferme mais elle n'a pas l'air abandonnée et nous nous dépêchons de pique-niquer en espérant ne pas voir arriver le propriétaire.

L'étape de l'après-midi est beaucoup plus longue que prévue. La route est dure, caillouteuse avec de nombreux dénivelés; C'est une troupe épuisée qui découvre vers 16h30 la "Grange Pélerine".

Imaginez une authentique grange d'environ 30 mètres de long dont le toit a été remplacé par de la tôle et les quelques meurtrières soigneusement bouchées par des plaques de verres. Sous le soleil ardent il fait atrocement chaud et il n'y a pas un souffle d'air. Martine au téléphone avait eu une conversation fort intéressante avec le maître des lieux et se réjouissait d'une nuit authentique dans le foin. Le propriétaire a de l'abbé Pierre l'allure longiligne et la barbe. L'aménagement de sa grange fait aussi penser à un relais d'Emmaüs. Le premier tiers du bâtiment est encombré d'objets allant des outils de jardin à un tableau de la révolution en passant par des abris de chantier en bois ou en plastique. Sur la droite une cuisine aménagée de bric et de broc avec des cuisinières de récupération, un évier dont la robinetterie est montée à l'envers (un papier scotché au dessus prévient de cette particularité); le "bar" est construit avec une tablette posée sur deux bûches mal équarries, de hauteurs différentes et si on ne s'appuie pas dessus il tient bien.

Les deux tiers restant de la grange constituent le "dortoir". C'est avec le sourire que le propriétaire nous propose de choisir un carton que nous placerons dans le foin à l'endroit que nous voulons réserver pour la nuit. Noémie d'emblée invoque son rhume des foins et demande à planter sa tente; ses soeurs et cousines ne veulent pas l'abandonner et disent qu'elles dormiront avec elle ;Bénédicte qui calcule vite pour une fois se dit que deux fois trois places cela fait six et comme elles ne sont que cinq, elle squatterait bien la sixième place ;Michel prend de la polaramine car malgré le peu de temps qu'il a passé dans la grange les yeux le piquent et son nez le gratte. Il essaye de ranger les bagages dans la volvo pour se dégager une place pour dormir lorsqu'il surprend Muriel en train de mesurer l'arrière de sa voiture.

Pour éviter une mutinerie, Bénédicte propose un goûter "chez Germaine" le café restaurant de la place. C'est hors de prix mais ça réconforte. Puis nous décidons de profiter de l'accord que "l'abbé Pierre" a passé avec la municipalité et d'aller prendre nos douches à la tour des anglais restaurée en gîte communal.tour des anglais.jpg

C'est là que le miracle se produit. Il y a dans cette tour la liste de tous les lits réservés avec le nom des réservataires. Or nous découvrons qu'un dortoir de 8 places avec un lit supplémentaire pour faire 9 est réservé au nom de Legris. C'est trop vrai pour être une coïncidence. Michel se dépêche d'aller payer pour assurer la réservation et c'est le sourire aux lèvres que nous pouvons partager le repas avec les autres pèlerins à la grange. La soupe de légumes préparée par le propriétaire, le cantal acheté par la fille du dit propriétaire qui assure avec son mari et ses enfants une soirée sur trois, les crêpes cuites par nos filles, les discussions avec les autres pèlerins dont un jeune couple et trois amies parisiennes, la vaisselle faite en commun et en riant, tout est merveilleusement sympathique et restera un des bons moments de ce pèlerinage.

Pour la nuit à la tour des anglais, prière de ne pas oublier de prendre nos précautions. Nous sommes au troisième étage, et chaque étage compte 20 marches !

Commentaires

  • J'ai fait plusieurs fois le Compostelle, je suis surpris de vos ellucubrations .On ne fait pas le compostelle en famille,mais vous vouliez certainement passer des vacances à moindre frais
    J'ai eu l'occasion de passer la soirée dans ce gite , il est certain que l'on ne fait pas n'importe quoi au détriment des autres pélerins, le respect des lieux ,des hotes ainsi que les marcheurs est de règle.Il est certain que ce cycliste ne pouvait avouer
    avoir fait quelque chose de mal .Connaissant les propriétaires ils avaient certainement de bonnes raisons d'avoir agit de la sorte Bien sur , je vois que vous critiquez ce gite sans meme le connaitre, c'est bien francais , et que vous etes des petits marcheurs bien innocents VOUS!!!!!!!!!!!! de plus que connaissez vous de l'accueil, inscrivez-vous comme hospitaliers et nous en reparlerons à bon entendeur salut.

  • Que de jugements de valeur gratuits de votre part.....
    Pour ma part je chemine en notant mes impressions, qui peuvent servir aux autres marcheurs, mais en essayant de ne juger personne.
    Bonne route

Les commentaires sont fermés.