23 février 2011
Nous allons d'habitude voir les églises avant de partir mais comme tous les pélerins n'y vont pas notre hôtesse a trouvé une astuce : Elle nous dit que l'église de Livinhac a une particularité unique en France et donne consigne à notre guide de ne pas nous donner la réponse avant le soir.
C'est dire si cette charmante église est regardée sous toutes les coutures. Nous oublions presque d'y faire notre prière tant nous sommes absorbées par ce qu'elle a de particulier. Nous remarquons que le monument aux morts est calé entre deux piles de son chevet ce qui n'est pas commun mais ce n'est pas ce qu'il faut trouver. De l'intérieur nous remarquons que la nef est en arrondi alors que ce n'est pas visible de l'extérieur mais ce n'est pas non plus ce que notre hôtesse veut que nous remarquions. Le chemin de croix est en relief mais ce n'est pas le seul. Nous décidons d'attaquer le chemin avec ces deux remarques et n'apprendrons que le soir qu'en fait cette église a deux coqs. Ce qui est bête c'est que nous ne retournerons pas à Livinhac pour vérifier et en attendant je me demande si dans cette église Saint Pierre a pleuré deux fois ou si les deux coqs ont chanté en même temps.
A Figeac le refuge du Soleilho a mis son chauffage en marche pour nous. Ce gîte paraît parfait à presque tout le monde. Il s'agit d'un appartement en duplex; deux lits en bas abrités derrière un rideau; une grande pièce avec cuisine bar nous permet de préparer nos repas, de les prendre, d'étaler nos cartes; deux douches bien chaudes et bien chauffées par des radiateurs sèche serviette nous assurent une toilette confortable et la possibilité de faire sécher notre lessive; en mezzanine, cinq lits nous attendent. Le tout joliment décoré, drap et couvertures assortis couleurs soleil et soleil couchant. Alors quoi? Voilà, Bénédicte qui repère à chaque gîte une place près de la fenêtre afin d'être certaine de pouvoir l'ouvrir par tous les temps, a pris un lit en haut en face d'un wasistas qu'elle espère ouvrir avant de se coucher. Ce qu'elle fait d'ailleurs mais elle constate que le fameux wasistas ne peut pas s'entrebaîller; donc elle l'ouvre et dans le quart d'heure qui suit nous entendosn ceux qui sont restés en bas dire que c'est invivable que jusque là ils (elles) ont supporté cette manie d'air froid en plus des ronflements mais que trop c'est trop et que, pour ce soir, la fenêtre restera fermée. Peut-être y-a-t-il en arrière pensée l'espoir que le mauvais sommeil induira une baisse des ronflements. Las! Revigorée par le courant d'air froid qu'elle a suscité, Bénédicte s'endort profondément et lorsque dans la nuit, elle se réveille parce qu'elle a mal à la tête, tout le monde a déjà bien pu profiter de son bruit de fond. Le lendemain personne ne semble culpabilisé par le fait qu'elle a dû prendre un paracétamol : Si leur confort est à ce prix elles sont prêtes a verser une subvention à la sécu pour le remboursement des médicaments.