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Compostelle en famille - Page 2

  • SANTONIA GUËMES

    Pour cette année 2015 rien ne se passe comme prévue et l'équipe est bien réduite :

    Pour assurer le maintien à domicile de leur mère dont la santé a fortement décliné en ce début octobre, Martine et Muriel ont abandonné leur marche. Les deux soeurs, Bénédicte et Agnès  ne devaient rejoindre l'équipe que quatre jours après le début. Pour couronner le tout des problèmes de voiture ont retardé le départ de Bénédicte et Michel d'une journée. Plutot que de tout annuler ou tout décaler, il a été décidé de sauter la première étape et de ne rien changer à la suite de la marche

    L'année dernière Martine et Muriel ne s'étaient pas arrêtées à Castro Urdiales mais avaient marché jusqu'à Islares. Il était prévu de reprendre la marche à Hazas. Avec le nouveau programme, Michel et Bénédicte ont dormi à Santonia. Luis Carrero Blanco.jpgIls ont eu le temps de flâner sur les quais et d'admirer la statue de Carrero Blanquo chef du gouvernement franquiste assassiné en 1973 et de voir l'extérieur de l'église Santa Maria de Puerto.

  • PORTUGALETE CASTRO URDIALES

    mercredi 14 octobre

  • BILBAO PORTUGALETE

    Mardi 13 octobre

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  • LEZAMA BILBAO

    lundi 12 octobre

  • GERNIKA LEZAMA

    dimanche 11 octobre

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  • MARKINA - GERNICA

    samedi 11 octobre 2014

    La nuit est bonne. Pour la première fois depuis que nous dormons en Espagne nous n'avons pas de bruit de fond. Pas de cris dans la rue, pas de télévision à fond, pas de routes, pas de feu tricolore. Juste les ronflements qui justement paraissent plus forts mais là il n'y a pas grand chose à faire sinon décider de dormir à l'hôtel dans des chambres individuelles tous les soirs. Ce n'est pour l'instant pas notre choix.

    Le petit déjeuner est à la hauteur du repas de la veille.

    Nous prenons la route sous un beau soleil et nous amusons à la sortie de la ville avec des pédaliers installés devant des bans dans un jardin public. Malgré la rosée qui mouille un peu nos pantalons nous nous dérouillons les jambes qui pourtant grâce à la marche n'en ont pas tellement besoin.

    Un peu plus loin nous aiderons une voiture qui s'est imprudemment garée en bas d'un champ en pente à en sortir. En effet pour elle aussi la rosée qui a rendu l'herbe mouillée, la fait patiner et le chauffeur n'arrive pas à sortir. Martine pousse tellement fort qu'elle aura mal au bras jusqu'à la fin du séjour.

    A Bolibar, alors que nous admirons le proche de l'église, nous avons la surprise de voir des marcheurs rapporter à Bénédicte un sweat qu'elle croyait avoir autour de la taille mais qui a dû tomber lors de l'exerce à "bicyclette". Comme il est à l'effigie de "la manif pour tous" cela a dû aider les marcheurs à comprendre qu'il appartenait à des français. C'est l'occasion de discuter avec ces marcheurs qui font partie d'un groupe de 11 personnes avec 2 voitures balais. ils ont un fonctionnement comparable au nôtre et nous les retrouverons au déjeuner à Munitibar

  • DEBA - MARKINA

    vendredi 10 octobre 2014

    Bien que le gîte soit situé dans la gare ce ne sont pas les trains qui ont bercé notre nuit mais la circulation et la musique du feu situé juste sous les fenêtres du dortoir. Ce feu est en effet équipé d'une musique pour signaler aux aveugles lorsqu'ils peuvent traverser. Le mécanisme ne s'arrête que de 2 à 6 heures. Entre deux il y a aussi les ronfleurs. Notre dortoir de 12 personnes est plein. Nous sept et d'autres marcheurs  dont Bérangère qu'Agnès avait rencontré dans le train et qui a laissé mari et deux enfants pour se ressourcer sur ce chemin. Il y a aussi un allemand avec un jeune homme que nous croyons tout d'abord être son fils mais nous les croiserons souvent plus tard et découvrirons qu'ils n'ont pas la même nationalité; et encore Detlef allemand aussi qui parfois marche avec Bérangère. Nous les retrouverons une ou deux fois et nous les saluerons avec plaisir puis nous les reperdrons. Ils sont maintenant des silhouettes sur le souvenir de notre chemin.

    Nous prenons donc notre petit déjeuner dans un café en face de la gare et mettons la voiture d'Agnès sur la place gratuite de Michel avant de partir. Nous sommes 7 au départ puisque Bénédicte équipée de sa genouillère se prépare à marcher et Aleth s'est intégrée facilement au milieu de ces "vieux". Nous savourons sa présence qui nous rappelle nos premières années avec nos adolescentes même si elle est très mûre ce qui lui permet de s'adapter à notre rythme et nos habitudes. Le temps est un peu gris mais il ne pleut pas

    Vigilance sur la première partie du chemin car les marques du Camino ont été effacées. L'office du tourisme nous dit que ce sont les riverains qui en ont assez de voir des pèlerins longer leur propriété...

    Après 2 bonnes heures de marche nous arrivons à Olatz dernier rendez-vous possible avec la voiture. Michel apporte des sandwiches et nous savourons à l'auberge qui des chocolats chauds, qui des limonades qui du thé. Nous ne sommes qu'à 10 kilomètres environ de Deba mais il en reste environ 15 à faire avec encore quelques montées et beaucoup de descentes. Il n'est guère raisonnable pour Bénet d'envisager de repartir sachant qu'il n'y a pas de récupération possible. L'idée d'être utile en allant chercher la voiture d'Agnès à l'étape d'hier pour l'amener à l'étape de ce soir la console un peu et elle repart avec Michel. Ils viendront à la rencontre du groupe ce soir à Merkina à l'église San Miguel.San Miguel.jpg

    arrière San M.jpgCette église est ouverte ce qui est quasiment miraculeux et nous pouvons admirer la statue de San Miguel entre trois rochers qui se soutiennent entre eux et font comme une chapelle intérieure au Saint. Il y a aussi à l'intérieur une jolie vierge en bois.

    vierge à San Miguel.jpg

    Enfin l'édifice vu de l'extérieur est particulier car sa toiture pyramidale à six côtés repose sur un bâtiment hexagonal. Le bâtiment date du 18ème et les trois grands rochers qu'il héberge dans son intérieur ont plus de quarante millions d'années. La légende populaire dit que tous les jeunes qui veulent se marier avant la fin de l'année doivent passer trois fois sous les rochers. Evidemment nous n'avons lu la légende que le soir et nous avons fait le tour des rochers sans passer dessous. Demain nous reprendrons le chemin vers Saint Jacques sans retour en arrière. Nous ne saurons jamais si les vertus de ces rochers sont encore efficaces...

     

    Entretemps les marcheuses ont continué leur chemin avec des montées bien raides. Elles ont rencontré un couple d'espagnols doublés, dépassés, redoublés...Lieu de pique-nique à côté d'une petite fontaine : c'est l'occasion de délacer les chaussures pour une petit bain de pied.

    gîte à Merkana.jpgLe gîte est parfait. Un grand dortoir d'environ 20 places pour nous tout seuls. Personne n'aura besoin de dormir sur le lit du haut. Chacun essaye de trouver son confort : qui près de la fenêtre, qui loin des ronfleurs...Pour les douches nous sentons que nous sommes dans un pays d'élevage : il y a des robinets installés tous sur le même mur avec une rigole unique d'écoulement. Pour un peu on pourrait y laver les vaches avant de les rentrer à l'étable. Je ne sais pas pourquoi je pense à cette image parce qu'en fait chaque pomme de douche est isolée de sa voisine par une cabine comme les cabines d'essayage dans les grands magasins, les murs sont carrelés et le tout est impeccablement propre. Il y a aussi un grand abreuvoir (pardon un grand lavabo) bien pratique pour laver son linge d'abord et se laver les dents ensuite bien en rang comme à la trayeuse. Trêve de plaisanterie, malgré le côté colonies de vacances indispensable puisque je rappelle que le dortoir peut abriter 20 dormeurs l'ensemble assure un confort parfait après huit heures de marche.

    Le propriétaire nous prépare le dîner : pantagruélique mais délicieux. Les spaghettis sautés à l'huile d'olive et à l'ail ne sont que la deuxième entrée (la première entrée était composée de tomates et d'oignons en salade), nous aurons après deux oeufs frits avec du rôti de porc et des frites. Heureusement que le dessert est fait de fruit ou de yaourt, cela fait glisser le tout.

     

  • ZARAUTZ - DEBA

    jeudi 9 octobre

    La tempête a bien eu lieu cette nuit et ce matin le ciel paraissait dégagé mais pendant le petit déjeuner une petite pluie fine s'installe qui mouille bien. Nous partirons avec les pélerines sur le dos.

    Le camping était à l'entrée de Zarautz et nous devons donc tout d'abord rejoindre le front de mer  que nous longerons jusqu'à Getaria. Malgré le temps gris la vue est superbe. Nous profitons de cette baie exceptionnelle et demandons à une promeneuse de nous prendre en photo. Elle nous dit qu'elle ne peut pas puis devant notre air déçu nous fait signe qu'elle va essayer. C'est alors que nous découvrons qu'il lui manque une main et qu'un seul bras est mobile. Nous la remercions chaleureusement gênées de lui avoir demandé un tel effort mais ne voulant pas manifester de pitié.

    Là il faut quitter le terrain plat et entamer une belle montée. Bénet hésite mais elle a déjà mal aux genoux et la peur de glisser dans la descente à cause de la pluie de la nuit la convainc de se faire récupérer par la voiture. Elle en profitera pour s'acheter un deuxième bâton avant de faire les courses pour le déjeuner et de trouver à l'entrée de Zumaïa une maison ancienne avec un porche qui fera une aire de pique-nique touchirurgie.jpgt à fait adéquate. Nous sommes à l'abri de la pluie aussi bien pour le déjeuner que pour l'opération "chirurgie du pied". En effet nos pieds sont l'objet de tous nos soins et si nous avons allégé nos bagages de tous nos produits de beauté, nous avons toutes l'attirail nécessaire pour choyer nos petons.

    L'avantage d'être à l'étranger c'est que lorsqu'un conducteur s'arrête pour nous dire que cet endroit est privé nous pouvons lui faire signe que nous ne comprenons rien à ce qu'il nous dit, cela avec un grand sourire qui le décide à repartir.

    Depuis le départ nous avons repris notre chapelet du matin et nous sommes un peu désolées de ne pas trouver de calvaire où poser nos cailloux "chargés" de nos intentions. Il y a en effet beaucoup moins de calvaires qu'en France. A défaut de calvaire, nous trouvons une scène de crucifixion et le christ est  accompagné des deux larrons crucifiés avec lui. Nous  verrons plusieurs autres Christ très souvent entouré de ses compagnons de douleur.Golgotha.jpg

    ascenseurs.jpgLa troupe arrive vers 18 heures après avoir fait la dernière descente en empruntant  deux ascenseurs, les sacs sont déjà à côté des lits, la volvo est sur une place gratuite et nous avons repéré une cafétéria qui devrait nous permettre de faire un dîner pas trop cher car le gîte n'offre aucune possibilité de cuisine. Il ne reste plus qu'à guetter Aleth pour lui montrer où garer sa voiture dans un parking gratuit à partir de 18h30 jusqu'à demain matin 9 heures.

    Dans la caféréria nous prenons quelques tapas avec une sangria pas tout à fiat aussi bonne que celle de la veille mais bonne quand même. Il ne faudrait pas que nous fassions une recherche de la meilleure sangria d'Espagne, car nous risquerions de perdre un peu le sens du Camino. Néanmoins en bons franchouillards adeptes de la bonne bouffe nous nous devons de noter les bons aspects des contrées traversées. Et cette sangria est vraiment très correcte. Nous hésitons à prendre le menu pour ne pas risquer d'avoir à avaler les grosses quantités de la veille au soir et bien nous en prend car les portions sont tellement généreuses qu'avec chacun un plat nous voilà rassasiés.

  • SAN SEBASTIAN - ZARAUTZ

    mercredi 8 octobre 2014

    Cette fois-ci le petit déjeuner est servi à partir de 7h30 et à 8h30 nous sommes prêtes à partir. Le Camino passe devant l'auberge et nous suivons un couple d'anglais du moins nous les supposons anglais car le monsieur a un parapluie attaché à son sac à dos.

    Petite montée pour se mettre en jambe. dès la première descente Bénet comprend que ses genoux protestent encore du traitement de la veille. Pourtant cette année elle a abandonné son beau bâton fait de noisetier de son jardin pour un vrai bâton de marcheur mais elle n'en a qu'un. D'ailleurs elle n'avait depuis 6 ans qu'un seul bâton. Elle l'aimait bien parce qu'il s'usait sur le chemin et qu'elle ne se rendait pas compte q'elle se tassait. Elle a voulu essayer de se mettre à la page et pas trop convanicue elle a acheté un vrai bâton de marche, mais point trop n'en faut, elle n'en a qu'un. Muriel lui explique que pour soulager les jambes et porter une partie du poids du corps, il faut 2 bâtons et elle lui passe ses 2 bâtons pour lui permettre de faire l'étape. En fait elle fait toute la montée et se fait récupérer par Michel vers 12h15 juste avant la descente. A eux deux ils repèrent un endroit pour le pique nique où les autres les rejoignent vers 13 heures. Le soleil est toujours là mais le vent commence à se lever.

    Bénet ne marchera pas cet après midi. Elle accompagne Michel au camping et le vent est de plus en plus fort. C'est là qu'une fois encore la chance sourit puisque le gérant du camping s'inquiète de nous voir monter les tentes alors qu'il y a un risque de tempête mais en vérifiant les réservations, il constate qu'il nous a réservé des places en dortoir pélerins.

    C'est un  peu rustique, au dessus du hangar à tracteur mais c'est bien abrité en cas de tempête et cela nous évite d'avoir à monter les tentes. le seul regret est de les avoir trimballées pour rien. Nous avons juste une interrogation lorsque nous constatons que dans ce hangar plein d'odeurs de gaz d'échappement, les ouvriers préparent de la compote de pomme : Quel goût aura la compote? et pour qui est-elle?

    La vue du camping sur la plage est superbe.photo 1.JPG

    Il y a 14 places dans le dortoir où nous pensons être seuls mais un marcheur vient nous rejoindre et Michel est ravi d'utiliser son Allemand avec lui. Malgré les efforts en espagnol de ces 2 dernières années, l'allemand lui vient quand même beaucoup plus facilement. Quand nous reviendrons du diner il y aura encore un autre jeune homme dans ce dortoir et nous avons une pensée pour notre marcheuse de l'an dernier qui n'aimait les intrus dans notre groupe. Nous pensons aussi à certains de nos enfants qui sont affolés quand nous leur racontons nos nuits en dortoir entre nous. Que diraient ils nous voyant partager notre dortoir avec de parfaits étrangers?

    Le diner du camping commence par une sangria délicieuse. La salade d'entrée pourrait bien faire un repas à elle seule mais nous avons droit en plus à une escalope de poulet et un dessert. Nous nous demandons si nous n'allons pas voir arriver la compote de pommes au gaz-oil mais non; on nous propose des glaces complètement industrielle et pour une fois nous ne chipotons ni sur les E...   ni sur la caroube ou autre gélifiant. C'est un peu trop pour le soir mais compte tenu de l'exercice pris cela passe sans difficulté.

  • IRUN - SAN SEBASTIAN

    mardi 7 octobre 2014

    Le nez sur le guide LEPERE, nous cherchons le chemin. Il faut s'habituer au guide faute d'être trompés. Par exemple,  lorsqu'il indique une maison à gauche, cela veut dire que la maison sera à notre gauche lorsque nous aurons tourné à droite. En fait le chemin est assez bien balisé et rapidement nous prenons notre rythme de croisière. Enfin de croisière débutant car pour une première journée ça monte et ça descend beaucoup. La première possibilité pour le déjeuner est le petit village de Donibane et nous mettons 5 heures pour y arriver avec un nombre impressionnant de marches d'escaliers pour y arriver.

    La fatigue est déjà là mais le village est superbe.pasajes-de-san-juan_.jpg

    photo 2.JPGMichel nous rejoint et nous montre l'ex-voto qu'il vient de prendre en photo dans une rue voisine. La plaque exprime les remerciements des basques pour la bataille de Ronceveaux où ils ont triomphé de l'armée d'invasion de Charlemagne. Occasion pour nous de revisiter Montaigne qui écrivait : "Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà".

    Le déjeuner nous requinque et nous prenons la navette (0,70 cts par personne) pour traverser. La traversée dure de 5 à 10 minutes mais c'est suffisant pour Agnès qui commence déjà à être malade. Cela nous permet toutefois de jeter un dernier coup d'oeil à ce joli village.vue sur Donibane.jpg

     

    De l'autre côté nous découvrons les toilettes espagnoles publiques et gratuites. Nous trouvons cela fabuleux mais découvrirons par la suite que celle-ci sont exceptionnellement propres et que ce n'est pas toujours le cas.

    toujours plus-haut.jpgPuis il nous faut remonter tout ce que nous venons de descendre mais la vue nous récompense de nos efforts. 

     

    descente sur San S.jpg

    Nous aurons aussi à redescendre ce que nous venons de monter en arrivant à San Sebastian mais la municipalité a installé des rampes ce qui nous permet de soulager nos genoux douloureux. et puis la ville est si charmante.San S arrivée.jpg

     

    Toutefois arrivées à SAN SEBASTIAN Agnès et Bénet demandent à Michel de venir les chercher car l'auberge est de l'autre côté de la ville et elles en ont plein les pieds. Il les récupère sur une magnifique jetée au bord de la mer bordée d'immeubles 1930.

    San Sebastian.jpgCe n'est pas la promenade des anglais mais c'est charmant avec les vieilles dames installées sur des bancs et qui papotent, des enfants qui courent sur le sable au milieu des chiens qui eux courent au bord de l'eau. il y a même des planchistes. il faut dire qu'il fait plus de 20 degrés alors qu'il est 7 heures du soir.

    L'auberge (toujours de jeunesse) est un peu moins bien équipée que celle d'hier pour la cuisine mais ce n'est pas important. Et pour la salle de bains, pas d'ambiguïté, il y a  une seule douche donc nous comprenons que nous avons le droit de la prendre dans l'intimité. Nous sommes tellement fatiguées que nous dinons rapidement et allons nous coucher.

  • IRUN

    lundi 6 octobre 2014

    Nous voilà repartis. L'équipe de l'année dernière est presque au complet mais Anne est dans nos  pensées. Elle ne se sentait pas assez en forme physiquement et moralement pour marcher avec nous cette année.

    Nous ne repartons pas de Saint Jean Pied de Port car nous avons décidé de marcher sur le "camino del norte". Aussi dès 7h30 le matin, nous partons à trois de Vélizy et prenons à Chateauroux deux autres marcheuses en direction d'Irun. La voiture a du mal à contenir voyageurs et bagages malgré la recommandation d'alléger au maximum les impedimenta et le rétroviseur intérieur est inutilisable. Toutefois la bonne humeur et la protection de Saint Christophe aidant nous arrivons à bon port et sous le soleil à 17h30  à l'auberge de jeunesse d'Irun.Irun.jpg

    Bien que Michel notre guide se soit mis à l'espagnol depuis 2 ans en prévision de notre partie espagnole, les hébergements ont été difficiles à réserver. Les guides précisent que les gîtes sont réservés aux marcheurs et Michel obtient quelques refus lorsqu'il explique qu'il ne marche pas mais que ce serait bien qu'il puisse dormir dans le même hébergement que les marcheuses. Les "petits" hôtels" signalés dans le guide du Routard sont quand même chers pour notre bourse. Les auberges de jeunesse malgré l'âge moyen du groupe constituent un bon compromis, quelques gîtes acceptent notre groupe car nous sommes hors saison et nous avons un camping sous tente prévu au milieu du séjour. Cela explique en partie le volume des bagages car nous avons deux tentes trois places et six tapis de sol pour cette fameuse nuit.

    Pour ce soir tout va bien. Nous allons faire quelques courses pendant que Michel va chercher Agnès à la gare et nous voilà en train de savourer une salade pendant que nous échangeons les nouvelles sur l'année écoulée.

    Nous sommes seuls tous les 6 dans une chambre pour huit et il y a une salle de bains pour nous seuls. Bien équipée la salle de bains : il y a deux douches..mais dans la même cabine! alors nous passons une par une en nous demandant si nous manifestons un excès de pudeur ou si quelque chose a échappé à l'architecte. La nuit n'est pas très calme.  Les ronfleurs ont repris leur concert et l'auberge se trouve en bordure d'un boulevard très passant et avec la fenêtre ouverte le bruit est continu. Pourtant certaines ont pris leurs précautions pour s'assurer des nuits tranquilles.dodo.jpg Petit oreiller, masques, bouchons d'oreille...Michel s'explique en partie la taille des bagages. Il lui reste 9 jours pour découvrir chez chacune un brin d'inutile.

    Le lendemain matin nous ne sommes pas très rapides pour nous préparer mais ce n'est pas important puisque les petits déjeuners ne sont pas servis avant 9heures. Il est presque 10 heures lorsque nous prenons le chemin.

    Nous avons 833 kilomètres à faire avant Saint Jacques

  • UHART MIXTE - SAINT JEAN PIED DE PORT

    jeudi 7 novembre

    C'est sous le soleil que nous entamons cette dernière étape de l'année. Ce soir nous arriverons à Saint Jean Pied de Port et demain nous reprendrons la route pour retrouver chacune notre quotidien

  • CHARRITTE - UHART MIXTE

    mercredi 6 novembre

    C'est avec beaucoup d'émotion que nous demandons à la patronne du gîte de nus prendre en photo avant notre départ. Grâce à elle et à son mari, nous sommes reposés et nous avons des habits propres et secs. Tout ce qu'il faut pour bien marcher.

    arrivée au gîte de l'escargot.

    Le gérant de l'auberge devait fermer mais il a repoussé la fermeture d'une journée pour nous accueillir. Une fois les douches prises il nous voit revenir bredouilles de l'église qui est en face du gîte mais fermée et gentiment il nous explique que nous aurions dû lui demander la clef. Il nous la confie et nous pouvons faire une prière et visiter cette église qui a la particularité d'avoir une estrade beaucoup plus vaste qu'habituellement. Effectivement nous avons quitté le Béarn et sommes maintenant au pays basque. Traditionnellement les hommes et les femmes ne se mélangent pas dans les églises : donc le femmes prient en bas et les messieurs en haut. Nous verrons d'autres églises dans la région et elles sont toutes sur le même modèle.

    La patronne nous a cuisiné pour le dîner une fabuleuse tapenade avec des saucisses maison rôties. Ces repas sont une vraie récompense pour les marcheurs mais aussi l'expression d'une véritable amitié de l'hopitalier pour le marcheur. Nous en sommes très touchés.

  • SAUVELADE - LICHOS

    lundi 4 novembre

    Il a un peu plu dans l'après midi mais une fois changés, nous profitons de l'éclaircie pour aller visiter l'abbaye.

    Le gîte est confortable et comme nous sommes seuls, nous nous étalons un peu. Nous profitons de la cuisine pour nous cuisiner poëlée et nous avons un réfrigérateur pour nous tout seuls où stocker nos  provisions.

    mardi 5 novembre

    Heureusement que nos affaires ont bien séché la nuit car le départ  le lendemain matin se fait sous la pluie.

    Sauvelade.jpgConfiantes dans le proverbe "pluie du matin n'arrête pas le pélerin", nous prenons le chemin mais Anne se contente de prendre la photo.

    La pluie s'arrête effectivement un peu plus tard pour laisser place à une vraie tempête. Nous voilà un peu inquiètes. Muriel qui connaît bien la forêt se demande si nous ne devrions pas raisonnablement nous mettre à l'abri. Nous décidons de continuer et de cesser de marcher si le vent souffle toujours lorsque nous serons dans la forêt.

    Nos voeux sont exaucés : Lorsque nous nous trouvons dans la vallée et aussi dans la forêt le vent a cessé mais la pluie a repris et elle ne cesse pas. Nous avons retiré nos lunettes et marchons le nez par terre sans rien voir du paysage. Muriel gagne son premier galon en nous annonçant que sa chaussure gauche est pleine d'eau. Au fil des pas c'est à qui annoncera la progression de l'humidité qui malgré nos capes s'infiltre par capillarité. Lorsque l'une des deux Bénédicte annonce que l'eau arrive à sa petite culotte l'autre triomphe en annonçant qu'elle en est au soutien gorge....

    Nous appréhendons le moment du déjeuner. Si nous nous arrêtons, nous risquons de prendre froid dans nos habits trempés et nous ne pourrons pas repartir. Nous téléphonons à Michel pour qu'il nous apporte des sandwiches que nous dégusterons debout le bâton à la main non pas pour passer la mer Rouge mais pour garder notre chaleur humaine. Un abribus abrite nos agapes et nous repartons.

    La pluie n'a pas cessé, nous sommes toujours dans la vallée et les petits ruisseaux décident de ne pas faire de grandes rivières mais de sortir de leurs lits et d'inonder le chemin. Nous avons ainsi un passage un petit peu délicat que nous assurons grâce à une palette miraculeusement posée là et qui partira emportée par les flots après nous avoir aidées à traverser.La galère.jpg

    Le gîte n'est pas à Lichos mais à Charritte. Il est tenu par un couple de retaités qui s'est mis en quatre pour que la soirée nous réconforte de cette dure journée. Malgré la température assez douce ils ont fait ronfler le poêle et nos chaussures bourrées de papier journal vont pouvoir sécher. La machine à laver et le séchoir à linge sont mis à notre disposition pour que nous puissions nous changer et la maîtresse de maison nous prépare un chocolat chaud merveilleux.

    Pendant le diner nous échangeons avec nos hôtes qui sont béarnais et non pas basques (attention ne pas confondre). Finalement cette étape nous paraît une des meilleures du séjour et nous remercions la météo horrible qui nous a donné l'occasion d'apprécier l'hospitalité de nos hôtes.

     

  • ARTHEZ DE BEARN - SAUVELADE

    lundi 4 novembre

    Pauvre petit Triton !

    Où vas-tu gentil petit triton
    Dans ta jolie livrée à deux tons ?
    Où coures-tu charmant petit triton ?
    Braver les criminels charretons ?

    Est-elle si jolie cette tritonne ?
    Et préfères-tu les petites friponnes ?
    Est-ce ta nature de braver les routes
    Pour, de l’autre côté, coûte que coûte,

    Mener ta vie, valeureux triton ?
    Làs ! Malheureux, las ! Hardi triton !
    Sur cette route bitumée, vient-on ?
    Te voilà perdu, pauvre triton…

     

    Une bonne partie du chemin passe sur des petites routes de campagne sur lesquelles nous voyons beaucoup de ces jolis tritons malheureusement écrasés car ils n'ont pas traversé assez vite. Anne prend le temps de les photographier et leur écrit un poème qui ne leur rend pas la vie mais nous ravit.