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DEBA - MARKINA

vendredi 10 octobre 2014

Bien que le gîte soit situé dans la gare ce ne sont pas les trains qui ont bercé notre nuit mais la circulation et la musique du feu situé juste sous les fenêtres du dortoir. Ce feu est en effet équipé d'une musique pour signaler aux aveugles lorsqu'ils peuvent traverser. Le mécanisme ne s'arrête que de 2 à 6 heures. Entre deux il y a aussi les ronfleurs. Notre dortoir de 12 personnes est plein. Nous sept et d'autres marcheurs  dont Bérangère qu'Agnès avait rencontré dans le train et qui a laissé mari et deux enfants pour se ressourcer sur ce chemin. Il y a aussi un allemand avec un jeune homme que nous croyons tout d'abord être son fils mais nous les croiserons souvent plus tard et découvrirons qu'ils n'ont pas la même nationalité; et encore Detlef allemand aussi qui parfois marche avec Bérangère. Nous les retrouverons une ou deux fois et nous les saluerons avec plaisir puis nous les reperdrons. Ils sont maintenant des silhouettes sur le souvenir de notre chemin.

Nous prenons donc notre petit déjeuner dans un café en face de la gare et mettons la voiture d'Agnès sur la place gratuite de Michel avant de partir. Nous sommes 7 au départ puisque Bénédicte équipée de sa genouillère se prépare à marcher et Aleth s'est intégrée facilement au milieu de ces "vieux". Nous savourons sa présence qui nous rappelle nos premières années avec nos adolescentes même si elle est très mûre ce qui lui permet de s'adapter à notre rythme et nos habitudes. Le temps est un peu gris mais il ne pleut pas

Vigilance sur la première partie du chemin car les marques du Camino ont été effacées. L'office du tourisme nous dit que ce sont les riverains qui en ont assez de voir des pèlerins longer leur propriété...

Après 2 bonnes heures de marche nous arrivons à Olatz dernier rendez-vous possible avec la voiture. Michel apporte des sandwiches et nous savourons à l'auberge qui des chocolats chauds, qui des limonades qui du thé. Nous ne sommes qu'à 10 kilomètres environ de Deba mais il en reste environ 15 à faire avec encore quelques montées et beaucoup de descentes. Il n'est guère raisonnable pour Bénet d'envisager de repartir sachant qu'il n'y a pas de récupération possible. L'idée d'être utile en allant chercher la voiture d'Agnès à l'étape d'hier pour l'amener à l'étape de ce soir la console un peu et elle repart avec Michel. Ils viendront à la rencontre du groupe ce soir à Merkina à l'église San Miguel.San Miguel.jpg

arrière San M.jpgCette église est ouverte ce qui est quasiment miraculeux et nous pouvons admirer la statue de San Miguel entre trois rochers qui se soutiennent entre eux et font comme une chapelle intérieure au Saint. Il y a aussi à l'intérieur une jolie vierge en bois.

vierge à San Miguel.jpg

Enfin l'édifice vu de l'extérieur est particulier car sa toiture pyramidale à six côtés repose sur un bâtiment hexagonal. Le bâtiment date du 18ème et les trois grands rochers qu'il héberge dans son intérieur ont plus de quarante millions d'années. La légende populaire dit que tous les jeunes qui veulent se marier avant la fin de l'année doivent passer trois fois sous les rochers. Evidemment nous n'avons lu la légende que le soir et nous avons fait le tour des rochers sans passer dessous. Demain nous reprendrons le chemin vers Saint Jacques sans retour en arrière. Nous ne saurons jamais si les vertus de ces rochers sont encore efficaces...

 

Entretemps les marcheuses ont continué leur chemin avec des montées bien raides. Elles ont rencontré un couple d'espagnols doublés, dépassés, redoublés...Lieu de pique-nique à côté d'une petite fontaine : c'est l'occasion de délacer les chaussures pour une petit bain de pied.

gîte à Merkana.jpgLe gîte est parfait. Un grand dortoir d'environ 20 places pour nous tout seuls. Personne n'aura besoin de dormir sur le lit du haut. Chacun essaye de trouver son confort : qui près de la fenêtre, qui loin des ronfleurs...Pour les douches nous sentons que nous sommes dans un pays d'élevage : il y a des robinets installés tous sur le même mur avec une rigole unique d'écoulement. Pour un peu on pourrait y laver les vaches avant de les rentrer à l'étable. Je ne sais pas pourquoi je pense à cette image parce qu'en fait chaque pomme de douche est isolée de sa voisine par une cabine comme les cabines d'essayage dans les grands magasins, les murs sont carrelés et le tout est impeccablement propre. Il y a aussi un grand abreuvoir (pardon un grand lavabo) bien pratique pour laver son linge d'abord et se laver les dents ensuite bien en rang comme à la trayeuse. Trêve de plaisanterie, malgré le côté colonies de vacances indispensable puisque je rappelle que le dortoir peut abriter 20 dormeurs l'ensemble assure un confort parfait après huit heures de marche.

Le propriétaire nous prépare le dîner : pantagruélique mais délicieux. Les spaghettis sautés à l'huile d'olive et à l'ail ne sont que la deuxième entrée (la première entrée était composée de tomates et d'oignons en salade), nous aurons après deux oeufs frits avec du rôti de porc et des frites. Heureusement que le dessert est fait de fruit ou de yaourt, cela fait glisser le tout.

 

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