vendredi 21 septembre
Il y a un petit raccourci par la côte de Pébérets pour rejoindre le GR directement en partant du gîte sans repasser devant la cathédrale. Heureusement que nous l'avons visitée hier. Nous partons vers 7h45. Nous avons vu partir Pascale alors que le soleil n'était pas encore levé. D'ailleurs il ne se lèvera pas tout de suite. Les nuages persistent et le vent souffle bien. Quelques gouttes se mettent à tomber que nous essayons d'ignorer puis nous nous décidons à sortir nos pélerines. Anne n'a pas la sienne, Muriel lui en prête une et marche vite jusqu'au prochain croisement avec une route goudronnée où Michel peut apporter le matériel qui manque. Arrivée au croisement, évidemment il ne pleut plus, nous sommes en nage car il y a eu une petite montée et sous les pélerines il fait chaud. Anne décide de se mettre à l'abri dans la voiture jusqu'au déjeuner.
A MARSOLAN nous admirons dans l'église le magnifique buffet d'orgue dans le choeur
et nous déposons notre caillou du jour et notre pensée pour notre marcheuse abstinente de Dijon sur le calvaire à la sortie du village.
A Montravail nous trouvons un petit chemin de terre avec talus où nous nous installons pour déjeuner. Le vent souffle peut-être comme le chante AKEPSIMAS est-ce le souffle de Dieu:
1 - Souffle imprévisible, Esprit de Dieu,
Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu,
Souffle de tempête, Esprit de Dieu,
Ouvre nos fenêtres, Esprit de Dieu !
En attendant il fait voler nos assiettes en carton et nos verres en plastique! Nous qui voulions faire civilisé et ne pas manger directement nos salades dans la barquette, nous sommes tentés de revenir à la méthode rustique.
En espérant que le vent soufflera dans notre dos, nous reprenons le chemin vers Castelnau sur l'Auvignon. Là une délicieuse petite chapelle nous offre un rafraîchissement de l'âme avec une petite prière, l'ombre de son porche pour attendre Michel qui doit nous emmener au gîte et un rafraîchissement du corps puisque le cimetière just à côté est muni d'une arrivée d'eau avec un tuyau. Un peu d'eau sur la tête et nous voilà bien rafraichies!
A la Romieu nous sommes logés dans un ancien couvent réaménagé pour accueillir des marcheurs. On nous annonce deux dortoirs en fait il s'agit d'une grande pièce séparée par un rideau.
8 dormeurs d'un côté, 10 de l'autre. Les lits sont simples et non superposés et chacun a une table de nuit mais pas de lumière individuelle. L'éclairage électrique a dû être longuement pensé : Il s'agit de néons au plafond, les deux dortoirs s'allument simultanément et l'interrupteur est sur minuterie. Impossible de l'éteindre avant 10 minutes une fois allumé. Comme il faut traverser tout le dortoir pour aller au toilettes, personne ne ferme les volets ce qui évitera aux incontinents de réveiller tout le dortoir pendant au moins 10 minutes, 20 dans le cas où il n'aurait pas réussi à rejoindre son lit dans le temps prévu. Comme nous partageons le dortoir avec le groupe d'Olivier que nous croisons depuis Lauzerte, cette particularité nous fera partager des fous rires. Ce détail mis à part les sanitaires sont confortables, la cuisine destinée aux marcheurs bien équipée et nous la partageons avec un couple de suisses et un autre d'habitants du coin qui s'entraînent avant d'attaquer les pyrénnées.
LA ROMIEU est aussi le village des chats grâce à la légende d'Angéline :
L'an 1342 et les 2 années suivantes, l'hiver fut rude, et le printemps et l'été si pluvieux qu'il ne fut pas possible d'ensemencer les champs. Il s'ensuivit une grande disette et malgré la distribution par le seigneur Arnaud d'Aux des réserves de la Collégiale, les habitants de LA ROMIEU n'eurent bientôt plus rien à se mettre sous la dent. Ils pensèrent alors aux chats, si nombreux dans le village, et en firent de la gibelotte.